Dix ans après la réalisation du premier Baromètre santé environnement de Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Région et l’Agence régionale de santé ont souhaité à nouveau consulter les habitants afin de connaître l’évolution de leurs perceptions vis-à-vis de ces thématiques.
Une grande enquête a ainsi été menée auprès de 2 000 habitants durant l’été 2017 par l’Observatoire régional de la santé. Objectif : réajuster les mesures régionales prises en matière de prévention et d’information de la population.
Ce baromètre est l’un des outils du 3e Plan régional santé environnement présenté mercredi 6 décembre 2017 lors du Forum régional santé environnement.
71 % d’habitants très sensibles aux questions environnementales
Le niveau de sensibilité de la population vis-à-vis des questions de santé et d’environnement est élevé. Sur une échelle allant de 1 (pas du tout sensible) à 10 (très sensible), 71 % des habitants se positionnent entre 7 et 10 !
Parmi les risques sanitaires les plus préoccupants, les pesticides occupent la première place : plus de 9 habitants sur 10 estiment qu’ils présentent un risque pour la santé et 6 sur 10 un risque « très » élevé. Conséquence semble-t-il directe, 7 habitants sur 10 déclarent consommer des produits issus de l’agriculture biologique en 2017 alors qu'ils n'étaient que 4 sur 10 il y a 10 ans.
La qualité de l’air, une préoccupation majeur pour les habitants
Autre préoccupation majeure : la qualité de l’air. En effet 9 habitants sur 10 pensent qu’elle s’aggrave, et plus de 4 sur 10 jugent que les niveaux de pollution quotidienne de l’air sur leur lieu de résidence les exposent à des risques sanitaires plutôt ou très élevés (52 % dans les Bouches-du-Rhône).
Autre évolution : la part de population gênée par le bruit environnemental a augmenté de 6 points depuis 2007. Principale incriminée : la circulation routière.
Les médecins, source d’information la plus crédible
Globalement, la population se sent plus ou moins bien informée sur les impacts sanitaires des risques environnementaux… tout dépend de la thématique ! Par exemple, 58 % des habitants se disent plutôt bien informés sur les risques liés à la pollution de l’air extérieur, 44 % lorsqu’il s’agit de la pollution de l’air à l’intérieur des logements.
Autre élément révélé par l’enquête : la presse est le 1er vecteur d’information, mais c’est aux médecins que les habitants font le plus confiance, juste devant les scientifiques.
De fortes attentes au niveau des politiques de transports...
Si 90 % des habitants se disent plutôt satisfaits de l’environnement dans lequel ils habitent, tout dépend de leur lieu de vie et des équipements. Les retours les plus négatifs concernent les transports en commun (39 % en milieu rural, 68 % en milieu urbain) et la population considère qu’améliorer l’offre est la mesure la plus efficace pour lutter contre la pollution.
... et une mobilisation individuelle en hausse
Par contre, ils sont prêts à se mobiliser davantage à titre individuel. Pour preuve l’augmentation du covoiturage et de la mobilité douce (+ 12 points par rapport à 2007) ou la prise en compte de critères responsables dans les achats par plus de la moitié des habitants : la quantité pour éviter le gaspillage alimentaire, la saisonnalité ou encore la provenance géographique.