Pour rappel, la dengue se transmet de personne à personne par l’intermédiaire de la piqûre d’un moustique tigre infecté par le virus. On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sur le territoire national et n’a pas voyagé en zone contaminée dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes.
Circulation de la dengue à Fayence (Var)
Suite au dernier point de situation du 24 aout, 1 nouveau cas autochtone de dengue a été détecté dans la commune de Fayence, soit 6 cas au total. Ces personnes ont toutes présenté leurs symptômes entre fin juin et fin juillet et sont toutes situées dans un même secteur de la commune confirmant la circulation du virus sur cette zone.
Circulation de la dengue à Saint-Jeannet (Alpes Maritimes)
Suite à l’identification d’un premier cas autochtone de dengue le 23 aout sur la commune de Saint
Jeannet, 4 autres cas ont été signalés depuis par les professionnels de santé du secteur, soit 5 cas au total. Ces personnes ont démarré leurs symptômes entre le 07 et le 18 aout et sont toutes situées dans un même secteur de la commune confirmant là aussi la circulation du virus sur cette zone.
Aucun cas n’a présenté de signes de gravité.
L’actualisation du nombre de cas autochtones identifiés est réalisé chaque semaine dans le point
épidémiologique de la cellule régionale de Santé publique France.
Lutte anti-vectorielle : traitement de démoustication de santé publique
Pour limiter la propagation de la maladie, des opérations de démoustication sont réalisées par l’Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID-Med) dans les quartiers de résidence des cas (voie publique, jardins privés), ainsi que dans des lieux qu’ils ont fréquentés pendant leurs périodes de contagiosité. Ces interventions permettent d’éliminer les moustiques adultes potentiellement infectés et de supprimer les gîtes larvaires pour limiter la prolifération des moustiques sur ces secteurs.
Ces actions de démoustication sont complétées par des interventions en porte à porte de l’ARS Paca et de Santé Publique France pour informer la population de ces quartiers, rappeler les gestes de prévention et identifier d’éventuels autres cas suspects de dengue.
Ces investigations et traitements se poursuivent actuellement dans les zones concernées.
Dans ce contexte de circulation de la dengue, les professionnels de santé (hôpitaux, médecins libéraux et laboratoires d’analyse médicale) sont sensibilisés à l’identification et au diagnostic des personnes qui pourraient présenter les symptômes de la dengue.
Les signes cliniques associés à cette maladie sont une fièvre élevée (>38,5°C) d’apparition brutale, associée à au moins un autre signe clinique tel que des maux de têtes, des douleurs musculaires ou articulaires ou lombaires et en l’absence de toux, écoulement nasal, maux de gorge, difficultés respiratoires ou plaies infectées.
Chacun, en modifiant son comportement, peut se protéger et protéger ses proches.
1. Eviter la prolifération des moustiques
Pour limiter le développement des moustiques autour de son domicile, il convient de :
- ranger à l’abri de la pluie tout ce qui peut contenir de l’eau (seaux, arrosoirs) ;
- bâcher hermétiquement ou recouvrir d’une moustiquaire les réserves d'eau (fût, bidon, piscine non traitée);
- veiller au bon écoulement des gouttières;
- ramasser les déchets verts qui peuvent devenir des lieux de repos pour les moustiques adultes ;
2. Se protéger des piqûres de moustiques
Il est conseillé de :
- porter des vêtements couvrants et amples;
- utiliser un répulsif cutané, préférentiellement le matin et en soirée, conseillé par un pharmacien, sur les zones de peau découvertes ;
- si nécessaire, utiliser des grillages-moustiquaires sur les ouvertures (portes et fenêtres) ;
- utiliser des moustiquaires à berceau pour les nourrissons ;
- utiliser les diffuseurs électriques à l'intérieur des habitations ;
- utiliser les serpentins insecticides uniquement en extérieur ;
- utiliser les climatiseurs ou les ventilateurs qui gênent les moustiques.
3. Consulter immédiatement son médecin traitant en présence de symptômes évocateurs (forte fièvre d’apparition brutale, douleurs musculaires ou articulaires, douleurs oculaires, fatigue, maux de tête), en particulier s’ils apparaissent dans les 15 jours qui suivent le retour d’un voyage en zone tropicale.