Don de rein entre proches : de bonnes raisons d'en parler dès maintenant

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Comme chaque automne, l’Agence de la biomédecine met en place un dispositif de sensibilisation au don de rein du vivant. Il est possible de donner un organe à un proche, comme le rein de son vivant. Il s’agit de la meilleure option thérapeutique pour traiter l’insuffisance rénale au stade de suppléance. Ce type de don est encadré par la loi, librement consenti et gratuit.

La greffe de rein à partir de donneur vivant est le meilleur traitement de l’insuffisance rénale chronique terminale. Cette alternative thérapeutique offre de nombreux bénéfices : un greffon de bonne qualité, la possibilité d’être greffée avant le passage en dialyse (greffe préemptive) et le caractère programmé de la greffe en dehors de toute urgence. Pour le donneur, les risques sont maîtrisés et 98% d’entre eux seraient prêts à refaire le geste. Il est possible de vivre normalement avec un seul rein. Un suivi post-don est prévu dans la durée.

Les avantages de cette greffe sont multiples : un accès à la greffe dans des délais plus courts, diminuer le temps de dialyse et un rein qui en principe fonctionne mieux et plus longtemps. Il faut souvent attendre plusieurs années avant de pouvoir être greffé d’un rein provenant d’un donneur décédé. Pour certains malades, du fait de la rareté de leur groupe sanguin ou de la présence d’anticorps (en raison de transfusions, de grossesses ou de greffes antérieures), la greffe à partir de donneur vivant peut être la seule possibilité dans un délai raisonnable. 

En France, les données sur la santé des donneurs sont consignées depuis 2004 dans le registre relatif au suivi des donneurs vivants d’organes, tenu par l’Agence de la biomédecine. La majorité des complications enregistrées dans ce registre concerne des cas de problèmes peu sévères et transitoires. Les plus fréquents sont des douleurs post-opératoires - 24% (données au 31 décembre 2014 - Agence de la biomédecine). 

Les complications post opératoires graves nécessitant une ré-hospitalisation et/ou une ré-intervention chirurgicale sont rares, estimées entre moins de 1% et 3% des cas environ.