Programme national de surveillance du mésothéliome

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Le mésothéliome est un cancer touchant les séreuses (membranes enveloppant les organes) dont le seul facteur de risque connu est l’amiante. Son incidence est en augmentation, en particulier chez les femmes. Le mésothéliome est le seul cancer à déclaration obligatoire.

En 1998, la Direction générale du travail (DGT) et la Direction générale de la santé (DGS) ont saisi Santé publique France pour mettre en place le programme national de surveillance du mésothéliome pleural, marqueur spécifique d’une exposition à l’amiante.

Objectifs

Le Programme national de surveillance du mésothéliome (PNSM) associe plusieurs équipes aux compétences complémentaires coordonnées par la direction santé travail (DST) de Santé publique France.

Il a comme objectif principal de constituer un système de surveillance épidémiologique des effets de l’amiante sur la santé de la population à travers le suivi permanent du mésothéliome, considéré comme «marqueur» de l’exposition à l’amiante au niveau populationnel :

  • estimer l’incidence nationale du mésothéliome pleural et son évolution ainsi que les incidences régionales et départementales ;
  •  améliorer le diagnostic anatomopathologique
  • estimer la part attribuable à l’amiante, notamment d’origine professionnelle, et contribuer à la recherche d’autres facteurs étiologiques éventuels
  • évaluer le processus de reconnaissance en maladie professionnelle et de recours auprès du Fiva, depuis 2002

  • Quels sont les patients à signaler ? 

Tout patient dont le diagnostic évoque une suspicion de tumeur primitive de la plèvre qui est domicilié dans les départements des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, du Var, de Corse-du-Sud et de Haute-Corse.

  • Comment signaler ?

 Adresser la fiche de signalement à :

Agence régionale de santé Paca
Cellule de Santé publique France Paca-Corse
à l'attention d'Elodie MARCHAND
132, boulevard de Paris CS 50039
13331 Marseille cedex 03 
Fax : 04 13 55 83 47

Santé publique France coordonne le Programme national de surveillance du mésothéliome pleural (PNSM).

Le programme couvre 20 départements et la zone de proximité de Lille, soit environ 30% de la population française.

mesotheliome

10 centres locaux de recueil sont en charge du recensement et signalement des cas, du recueil de données nécessaires à la confirmation du diagnostic et au suivi médico-social ainsi que l’enquête étiologique auprès des personnes diagnostiquées de mésothéliomes pleuraux. 

Les partenaires du PNSM  :

  • Les centres locaux PNSM identifient les cas ;
  • Le Réseau mésothéliomes malins MESOPATH (Réseau national de référence anatomo-pathologie des mésothéliomes) procède à une expertise et une certification anatomopathologique standardisée du diagnostic des cas ;
  • Le centre Clinique à l’AP-HM - l'hôpital Nord de Marseille effectuent une confirmation clinique des cas ;
  • L'équipe EpiCEnE-ESSAT de l’Inserm à Bordeaux étudient les expositions et les causes de la maladie ;
  • L'Institut interuniversitaire de médecine du travail de Paris Ile-de-France et l'Institut santé travail Paris-Est suivent le processus de reconnaissance en maladie professionnelle et le fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (Fiva).

 

Depuis septembre 2006, le centre pilote du PNSM pour les régions Paca et Corse est situé à la Cellule régionale de Santé publique France en région Paca et en Corse, dans les locaux de l'ARS Paca.

Les départements couverts sont les Bouches du Rhône et le Var depuis 1999, les Alpes-Maritimes, la Corse du Sud et la Haute Corse depuis 2006.

Les signalements des cas au centre local sont effectués par les anatomopathologistes expertes régionales, les anatomopathologistes des laboratoires publics et privés  et les cliniciens des services hospitaliers publics et privés (pneumologues et chirurgiens thoraciques).

Chaque cas signalé fait l’objet d’une procédure standardisée de confirmation du diagnostic et d’enquête étiologique.