Bouches-du-Rhône : démoustication et surveillance renforcée après la détection de cinq cas autochtones de dengue

Communiqué de presse

Cinq cas autochtones de dengue ont été détectés. Ces personnes ont été contaminées à Boulbon, commune des Bouches-du-Rhône, située à proximité d’Avignon. Elles sont aujourd’hui guéries.

Il s’agit du troisième épisode de transmission autochtone de dengue identifié dans la région cette année.

Afin d’éviter la propagation de la maladie, une démoustication a été réalisée par l’Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID-Med) dans le quartier suspecté d’être le lieu de transmission et sur les lieux de passage des personnes malades. L’objectif est d’éliminer les moustiques adultes potentiellement infectés afin d’éviter qu’ils ne piquent une autre personne du quartier. Ces actions de démoustication sont complétées par des opérations de destruction des gîtes
larvaires ainsi que par une campagne d’information et de prévention de la population dans les quartiers concernés.

Afin d’identifier d’éventuelles autres personnes malades, une enquête a également été menée par les équipes de l’Agence régionale de santé (ARS), de Santé publique France et de l’EID Méditerranée dans une zone constituée de 213 logements dont 40 % ont fait l’objet de visites en porte à porte.
En fonction des résultats d’investigations en cours, des interventions de démoustication complémentaires pourraient être programmées dans les jours qui viennent.

L’ ARS remercie les habitants de faciliter les actions de l’opérateur de démoustication et des enquêteurs épidémiologistes.

Enfin, les hôpitaux, les médecins libéraux et les laboratoires d’analyse médicale des secteurs concernés sont également mobilisés pour prendre en charge et dépister les personnes qui pourraient présenter les symptômes de la dengue et les signaler à l’ARS.

En savoir plus sur la dengue

La dengue est une maladie généralement bénigne bien que temporairement invalidante. Elle peut, dans de rares cas, évoluer vers des formes hémorragiques. Elle se transmet de personne à personne par l’intermédiaire de la piqûre d’un moustique infecté par le virus de la dengue (moustique tigre en métropole). Il n’y a pas de transmission directe du virus d’homme à homme.
On parle de cas autochtone quand une personne contracte la maladie sans avoir voyagé, en zone où le virus circule, dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes.

Cycle de transmission de la dengue

1. Se protéger des piqûres de moustiques

Il est conseillé de :

  • porter des vêtements couvrants et amples ;
  • utiliser un répulsif cutané (conseillé par un pharmacien) sur les zones de peau découvertes, préférentiellement le matin et en soirée ;
  • utiliser des grillages/moustiquaires sur les ouvertures ;
  • utiliser les diffuseurs électriques à l'intérieur des habitations ;
  • utiliser les serpentins insecticides uniquement en extérieur ;
  • utiliser les climatiseurs ou les ventilateurs qui gênent les moustiques.

2. Consulter immédiatement son médecin traitant en présence de symptômes évocateurs : forte fièvre, douleurs musculaires ou articulaires, douleurs oculaires, fatigue, maux de tête.

Symptômes de la dengue

3. Eviter la prolifération des moustiques

Limiter le développement des moustiques autour de son domicile, en suivant des gestes simples et efficaces à faire une fois par semaine :

  • ranger à l’abri de la pluie tout ce qui peut contenir de l’eau (seaux, arrosoirs, jouets des enfants, mobiliers et décorations de jardin … ) ;
  • changer l’eau des plantes et des fleurs ou, si possible, supprimer ou remplir de sable les soucoupes des pots de fleurs
  • bâcher hermétiquement ou recouvrir d’une moustiquaire les réserves d'eau (fût, bidon, piscine non traitée) ;
  • veiller au bon écoulement des gouttières ;
  • ramasser les déchets verts qui peuvent devenir des lieux de repos pour les moustiques adultes.