Moustique tigre : tous responsables, ensemble, mobilisons-nous !

Communiqué de presse

« En Paca 97 % de la population vit au contact du moustique tigre ».

Le dispositif de surveillance et de lutte contre les maladies transmises par le moustique tigre est activé, en métropole, chaque année du 1er mai au 30 novembre.

Originaire d'Asie, le moustique tigre est vecteur de maladies comme la dengue, le chikungunya et l’infection à virus Zika. Il est implanté dans notre région depuis 2004 et aujourd’hui, plus de 97 % de la population de Paca vit à son contact lors de sa période d’activité de mai à novembre.

Les modes de transmission de ces maladies

La dengue, le chikungunya et le Zika se propagent par l’intermédiaire du moustique tigre. Lors d’une piqûre, le moustique prélève le virus sur une personne infectée et après une période d’incubation, celui-ci est capable de transmettre le virus, à l’occasion d’une autre piqûre, à une personne saine.

On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sur le territoire national et n’a pas voyagé dans une zone où l’un de ces virus circule.

Un risque de transmission autochtone réel

En 2022, en France métropolitaine, 66 cas de dengue autochtones ont été identifiés au niveau national (dont 52 dans la région) contre 48 au cours des 10 années précédentes. Notre région fait partie, avec la région Occitanie, des régions métropolitaines, les plus exposées aux maladies vectorielles transmises par les moustiques.

Le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) à récemment indiqué qu’il faut s’attendre à une augmentation des cas et des foyers autochtones de dengue, chikungunya et Zika sur l’ensemble du territoire français. Les grands évènements internationaux programmés en métropole au cours des étés à venir seront à surveiller tout particulièrement.

Le dispositif de surveillance et de lutte

L’ARS Paca, Santé publique France (SpF) et leurs partenaires mobilisent les professionnels de santé pour identifier de façon précoce des cas, et alerter la population, afin de maîtriser le risque d’apparition d’une chaine de transmission locale de ces maladies en métropole (cas autochtone).

Dans notre région, pour stopper la propagation virale, c’est l'Entente interdépartementale pour la démoustication (EID) Méditerranée qui est l'opérateur régional chargé, pour le compte de l'Agence régionale de santé (ARS) Paca, de la surveillance du moustique tigre et des mesures de lutte et de protection nécessaires autour des cas humains.

Chacun, avec des gestes simples, peut se protéger et protéger ses proches :

  1. Lutter contre la prolifération du moustique tigre

Pour éviter que le moustique tigre prolifère, la meilleure méthode est d’éliminer l’eau dans laquelle les larves de moustiques se développent. Parfois quelques centilitres peuvent suffire pour qu’une femelle y dépose ses œufs.

Dans 80 % des cas, ses gîtes de ponte sont situés dans le domaine privé. Le moustique tigre se déplace peu et vit dans un périmètre d’environ 150 m de rayon. C’est pourquoi, en agissant au quotidien chacun chez soi, que nous pouvons éviter qu’il se reproduise et prolifère dans nos maisons, sur nos balcons, dans nos jardins, etc. :

  • éliminer les petites réserves d'eau une fois par semaine : les coupelles des plantes (remplacer l’eau par du sable humide), les jouets des enfants, etc.;
  • bâcher hermétiquement ou recouvrir d’une moustiquaire les réserves d'eau (fût, bidon, piscine pour enfants) ;
  • être vigilant et ranger à l’abri de la pluie tout ce qui peut contenir de l’eau (seaux, arrosoirs) ;
  • changer l’eau des plantes et des fleurs une fois par semaine ou plus si possible ;
  • ramasser les déchets verts qui deviennent des lieux de repos pour les moustiques adultes ;
  • Parler de ses gestes simples à son voisinage. 

 

  1. Se protéger des piqûres de moustiques

Pour éviter les piqûres de moustique tigre il est conseillé de :

  • porter des vêtements couvrants et amples ;
  • utiliser un répulsif cutané, conseillé par votre pharmacien, sur les zones de peau découvertes lorsque vous êtes exposés aux moustiques ;
  • utiliser les climatiseurs ou les ventilateurs qui gênent les moustiques ;
  • si nécessaire, utiliser des grillages-moustiquaires sur les ouvertures (portes et fenêtres) ;
  • si vous êtes gênés, dormez sous des moustiquaires, qui peuvent également être imprégnées d'insecticide pour tissus. Il existe également des moustiquaires à berceau pour les nouveau-nés ;
  • utiliser les diffuseurs électriques à l'intérieur des habitations ;
  • utiliser les serpentins insecticides uniquement en extérieur.

 

  1. Consulter immédiatement son médecin traitant en présence de symptômes évocateurs (fièvre d’apparition brutale, douleurs musculaires ou articulaires, douleurs oculaires, fatigue, maux de tête), en particulier s’ils apparaissent dans les 15 jours qui suivent le retour d’un voyage en zone intertropicale.