Cas autochtones de chikungunya dans les Bouches-du-Rhône : point de situation

Communiqué de presse

Suite à l’identification, le 20 juin dernier, de deux cas autochtones de chikungunya au sein d’une même famille dans la commune de Salon-de-Provence dans les Bouches-du-Rhône (voir communiqué du 25 juin), le bilan est à ce jour de 12 cas autochtones.

Si 10 sont localisés dans un même quartier de Salon-de-Provence, les 2 autres résident dans la commune de Grans et dans celle de Lambesc. Aucun lien direct n’a pour l’instant été établi entre ces deux cas et la zone de circulation de Salon. 

Des actions de terrain pour stopper la propagation du virus

Plusieurs de ces nouveaux cas ont été détectés grâce à la surveillance renforcée menée sur le terrain, notamment via des actions de porte-à-porte conduites par l’ARS Provence-Alpes-Côte d’Azur et Santé publique France. Plus, d’une centaine de logements ont ainsi été visités dans les quartiers concernés.

Des opérations de démoustication réalisées par l’Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID-Med) sont en cours sur la voie publique et dans les jardins privés à proximité des cas afin d’éliminer les gîtes larvaires et les moustiques adultes qui peuvent transmettre le virus. 

Ces actions de démoustication sont complétées par une information de la population en porte à porte réalisée par l’ARS Paca et Santé publique France dans les logements des quartiers concernés 

Chacun, en modifiant son comportement, peut se protéger et protéger ses proches.

  1. Se protéger des piqûres de moustiques

 Il est conseillé de/d’ :

  • appliquer un répulsif cutané, particulièrement le matin et en fin de journée ; 

  • installer des moustiquaires pour les nouveau-nés ou les personnes alitées ; 

  • porter des vêtements couvrants et amples ; 

Les bracelets anti-insectes, huiles essentielles, appareils sonores à ultrasons, rubans, papiers et autocollants gluants dont l’efficacité n’a pas été démontrée ne sont pas recommandés. 

  1. Consulter immédiatement son médecin traitant en présence de symptômes évocateurs : forte fièvre, douleurs articulaires ou musculaires, fatigue, maux de tête, éruption cutanée.

Dans ce cas, la protection contre les piqûres de moustiques est primordiale. Un malade peut transmettre le virus aux moustiques jusqu’au 7ème jours après le début des symptômes (même en cas de disparition de ceux-ci). 

  1. Eviter la prolifération des moustiques

 Supprimer les eaux stagnantes dans lesquelles les moustiques pondent et se développent :

  • vider les coupelles des plantes et tout ce qui retient de petites quantités d’eau (mobiliers de jardin, bâches…), au moins une fois par semaine ;

  • ranger à l’abri de la pluie tout ce qui peut contenir de l’eau (jouets des enfants, seaux, arrosoirs) ;

  • fermer hermétiquement ou recouvrir d’une moustiquaire les réserves d'eau. 

Enfin, les hôpitaux, les médecins libéraux et les laboratoires d’analyse médicale des secteurs concernés sont également mobilisés pour prendre en charge, dépister et rappeler les mesures de prévention aux personnes qui pourraient présenter les symptômes du chikungunya.