Point de situation sur les arboviroses autochtones et mesures mises en œuvre en région Provence-Alpes-Côte d’Azur

Communiqué de presse

Depuis le début de la période de surveillance renforcée dans l’Hexagone, qui s’étend du 1er mai au 30 novembre, 26 cas autochtones de maladies transmises par le moustique tigre ont été recensés en région Provence Alpes Côte d’Azur : 21 cas de chikungunya et 5 cas de dengue.

Face à cette situation, l’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur et Santé publique France Paca-Corse, en lien étroit avec les collectivités territoriales et l’Entente interdépartementale pour la démoustication (EID Méditerranée), sont pleinement mobilisées pour limiter les risques de transmission autochtone dans la région.

Une mobilisation continue et conjointe pour protéger la population

Dès la déclaration d’un cas confirmé (dengue ou de chikungunya), une enquête épidémiologique est lancée. Les équipes de l’ARS Paca et de Santé publique France Paca-Corse avec le soutien des collectivités locales mènent des investigations sur le terrain, notamment en réalisant du porte-à-porte dans les quartiers concernés. Ces visites permettent d’identifier d’éventuels cas secondaires, de sensibiliser les habitants et de transmettre les recommandations pour éviter les piqûres de moustiques et empêcher leur prolifération.

Ce travail de proximité, réactif et coordonné, est un maillon essentiel de la stratégie de lutte contre ces maladies vectorielles.

En parallèle, l’EID Méditerranée intervient systématiquement pour des opérations de démoustication autour des cas signalés. Ces traitements, réalisés de manière ciblée et encadrée, visent à réduire la densité du moustique Aedes albopictus (moustique tigre), vecteur des virus responsables de ces maladies.

A ce jour, 54 traitements ont été réalisés en Paca autour des cas autochtones.

Cette réponse coordonnée entre les acteurs de santé publique, les collectivités territoriales et l’opérateurs de démoustication illustre l’engagement collectif pour prévenir la transmission locale des arboviroses en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Enfin, les hôpitaux, les médecins libéraux et les laboratoires d’analyse médicale des secteurs concernés sont également mobilisés pour prendre en charge, dépister et rappeler les mesures de prévention aux personnes qui pourraient présenter les symptômes.

Trois cas autochtones d’infection à virus West Nile dans la région

Trois cas autochtones d’infection à virus West Nile ont été signalés par le Centre national de référence des arbovirus : deux à Hyères dans le Var et un à Gardanne dans les Bouches-du-Rhône. Ce virus est transmis par le moustique Culex différent de celui lié à la transmission de la dengue et du chikungunya.

L’Entente interdépartementale de démoustication (EID) Méditerranée a mené des investigations dans ces secteurs afin d’identifier les éventuels lieux de prolifération de moustiques Culex.

Des mesures de sécurisation des dons de sang et d’organes (tests biologiques) ont été mises en œuvre par l’Etablissement français du sang (EFS) et l’Agence de biomédecine (ABM).

En savoir plus sur le virus West-Nile : Virus du Nil Occidental – Santé publique France

RAPPEL à la population : Chacun, en modifiant son comportement, peut se protéger et protéger ses proches en limitant la circulation du virus dans la région.

  1. Se protéger des piqûres de moustiques

 Il est conseillé de/d’ :

  • appliquer un répulsif cutané, particulièrement le matin et en fin de journée ; 

  • installer des moustiquaires pour les nouveau-nés ou les personnes alitées ; 

  • porter des vêtements couvrants et amples. 

Les bracelets anti-insectes, huiles essentielles, appareils sonores à ultrasons, rubans, papiers et autocollants gluants dont l’efficacité n’a pas été démontrée ne sont pas recommandés. 

  1. Consulter immédiatement son médecin traitant en présence de symptômes évocateurs (et notamment au retour de voyage de zone où circule les virus)  : forte fièvre, douleurs articulaires ou musculaires, fatigue, maux de tête, éruption cutanée.

Dans ce cas, la protection contre les piqûres de moustiques est primordiale. Un malade peut transmettre le virus aux moustiques jusqu’au 7ème jours après le début des symptômes (même en cas de disparition de ceux-ci). 

  1. Eviter la prolifération des moustiques

 Supprimer les eaux stagnantes dans lesquelles les moustiques pondent et se développent :

  • vider les coupelles des plantes et tout ce qui retient de petites quantités d’eau (mobiliers de jardin, bâches…), au moins une fois par semaine ;

  • ranger à l’abri de la pluie tout ce qui peut contenir de l’eau (jouets des enfants, seaux, arrosoirs) ;

  • fermer hermétiquement ou recouvrir d’une moustiquaire les réserves d'eau.