Règles douloureuses , crampes pelviennes, abdominales et/ou lombaires invalidantes, douleur pendant les rapports sexuels, infertilité, problèmes digestifs ou urinaires, … Autant de symptômes qui ne sont pas normaux chez les femmes et peuvent être liés à une endométriose. Concrètement, il s’agit d’une maladie gynécologique chronique, qui se caractérise par le développement d’une muqueuse interne utérine (l’endomètre) en dehors de l’utérus parfois colonisant d’autres organes.
Cette pathologie toucherait aujourd’hui en France entre 1,5 et 2,5 millions de femmes en âge de procréer.
L’endométriose est une pathologie souvent méconnue, aux formes multiples et dont l’évolution et l’intensité varient d’une femme à l’autre. Son diagnostic, parfois difficile, est encore trop souvent tardif (7 ans en moyenne). Les professionnels de santé restent parfois insuffisamment formés à sa détection et sa prise en charge. Conséquence principale : une errance thérapeutique pour les femmes atteintes, à l’origine d’une évolution silencieuse, et parfois irréversible, de la maladie.
C’est pourquoi le déploiement de filières endométriose dans chaque région est prioritaire pour améliorer les diagnostics et les prises en charge des patientes.
Mesure forte de la stratégie nationale, il s’agit d’un dispositif expert régional rassemblant les structures et les professionnels de santé spécialisés dans l’endométriose. Ils sont organisés pour apporter des réponses aux besoins des femmes concernées, pour améliorer le diagnostic et pour mettre en place un parcours de soins adapté à l’intensité et à la complexité de la maladie.
Les filières permettent aux professionnels de santé habituels des femmes (médecins généralistes ou spécialistes, gynécologues, sages-femmes…) :
- d’être mieux informés sur la pathologie et d’améliorer leurs pratiques
- d’obtenir des réponses et d’échanger avec d’autres professionnels
- de pouvoir orienter leurs patientes pour le diagnostic et la prise en charge.
Les femmes peuvent quant à elles :
- disposer d’un diagnostic plus précoce
- bénéficier de soins de qualité et être suivies par des soignants mieux informés et formés
- bénéficier d’un parcours de soins et d’une prise en charge améliorés.
En Paca, il existe la filière Endosud.
Une première phase de structuration de la filière endométriose en PACA a permis de réaliser un premier recensement des établissements participant à l’organisation et à l’offre de soins endométriose.
Les établissements retenus dans la phase de préfiguration en date du 09/05/2023 :
Département |
Etablissement |
05 |
Centre Hospitalier Intercommunal des Alpes du Sud (CHICAS-GAP) |
05 |
Centre hospitalier des Escartons de Briançon (CHEB) |
06 |
Polyclinique SAINT JEAN |
06 |
HP Arnaud TZANCK |
06 |
CH CANNES - Simone VEIL |
06 |
CH GRASSE |
06 |
CHU NICE - Hôpital Archet 2 |
13 |
Clinique AXIUM |
13 |
CH LA CIOTAT |
13 |
HP de PROVENCE |
13 |
AP-HM CONCEPTION |
13 |
AP-HM NORD |
13 |
CH SALON / Hôpital du Pays Salonais |
13 |
HOPITAL EUROPEEN |
13 |
HOPITAL ST JOSEPH (Association) |
13 |
HP LA CASAMANCE |
13 |
Clinique BOUCHARD |
83 |
CH TOULON / LA SEYNE |
83 |
Centre CAP FEMINAE / Clinique du Cap d'Or |
84 |
Polyclinique URBAIN V et CEC |
Les niveaux de recours des établissements retenus (CMDR et CRC) ne sont pas précisés à ce stade de préfiguration. En effet, la structuration de la filière endométriose nécessite de poursuivre les travaux engagés, avec les établissements et le Réseau ENDOSUD sur la gradation de l’offre de soins dans les territoires de la région.
La phase d’identification des filières Endométriose interviendra dans un second temps, en 2024.