Infections sexuellement transmissibles

Article

Les infections sexuellement transmissibles sont des maladies dont les agents responsables (virus, bactéries, parasites…) peuvent se transmettre au cours de relations sexuelles. Elles regroupent des infections très différentes dans leurs symptômes, les complications qu’elles peuvent entraîner et les traitements disponibles.

En France, les infections sexuellement transmissibles continuent de progresser et touchent particulièrement le 15-30 ans. Près de 6 000 personnes découvrent leur séropositivité chaque année.

Les IST les plus connues sont le VIH/Sida, les hépatites B et C, l’herpès, la blennorragie gonococcique, les chlamydioses, la syphilis et les papillomavirus.

En Paca, 2ème région de France la plus touchée, les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes demeurent le public le plus touché à cibler en priorité.

Rappel des bonnes pratiques

  • Pour se protéger et protéger l'autre, utiliser un préservatif pour chaque rapport sexuel et avec chaque partenaire dont on ne connaît pas le statut en termes de contamination par le VIH ou les autres IST.
  • Se faire dépister des IST comme du VIH, de manière régulière lorsque l'on a plusieurs partenaires et à chaque fois que l'on souhaite arrêter le préservatif avec un nouveau partenaire régulier (notamment car plusieurs IST n'ont pas ou peu de symptômes…).
  • De plus, il faut garder à l'esprit que la plupart d'entre elles se soignent facilement et lorsque l'on découvre que l'on est infecté par une IST, il convient de :
  • Prendre les traitements prescrits par le médecin et les suivre jusqu'au bout ;
  • Prévenir son ou ses partenaire(s) afin qu'il(s) ou elle(s) puisse(nt) également se faire dépister et traiter le cas échéant.

Prévention et dépistage

Herpès, chlamydiose, hépatite B, gonococcies, papillomavirus, VIH, syphilis... Certaines IST n’ont pas de signes visibles et peuvent avoir des conséquences graves pour la santé.

Certaines IST peuvent passer inaperçues devant l'absence de signes cliniques. Le dépistage permet de connaitre son statut vis-à-vis de ces infections sexuellement transmissibles, d'être traité tôt afin d'éviter les complications et de transmettre l’infection.

Un dépistage et un accès au traitement tardifs entraînent une perte de chances thérapeutiques considérable pour les personnes infectées avec une morbidité et une mortalité accrue. Au plan collectif, ils contribuent au maintien de l'épidémie.

A qui s’adresser pour effectuer un dépistage

  • votre médecin traitant : il pourra soigner une maladie en cours, proposer un dépistage adapté, ou bien vous orienter vers un spécialiste ;
  • votre gynécologue ;
  • votre dermatologue, car il est également compétent sur le problème des IST.
  • dans les centres de diagnostic et de traitement des IST, dans lesquels les consultations sont gratuites et anonymes. Certains centres de planification ou d’éducation familiale (CPEF) proposent un dépistage des IST.

Le meilleur moyen de se protéger contre les IST est d’utiliser un préservatif.

Les actions en région Paca

La lutte contre le VIH repose en premier lieu sur la prévention, l'éducation, l'information, le dépistage et le diagnostic précoce.

L’action de l’ARS dans le domaine de la santé sexuelle repose sur 3 axes :

  1. L’éducation des jeunes à la vie affective et sexuelle, notamment par les interventions associatives en milieu scolaire ;
  2. L’accès aux dispositifs d’écoute, d’information, de prévention des risques liés à la vie sexuelle et de dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) ;
  3. La mise en place des centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd), qui assurent des consultations spécialisées de prévention et de dépistage du VIH, des IST et des hépatites. Ils contribuent également à l’information sur la grossesse et à la prévention des grossesses non désirées. Ils assurent, en outre, l’orientation des usagers ayant besoin d’une prise en charge psychologique ou médicale suite à une sérologie positive, une grossesse ou demande d’IVG, le repérage de troubles sexuels ou de violences liées à la sexualité ;

Par ailleurs, l’ARS habilite les structures ou associations pour la réalisation de tests rapides d’orientation diagnostic (Trod).